Archéologue et historienne. Après des études d’archéologie classique, elle s’adonne à l’étude du domaine du patrimoine muséal et archéologique. Toujours en quête des problématiques tels que le contexte archéologique et la création des musées d’archéologie, aujourd’hui elle fait une thèse sur Les musées au service de l’archéologie. Le cas de la Roumanie orientale du XIXe au XXe siècle. Un travail enrichi d’une forte documentation d’archives provenant de quatre pays européens (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Roumanie) et financé par la fondation Gerda Henkel. Son intérêt est de comprendre le phénomène de dissémination culturelle et du rôle de cette découverte du passé dans la société dans la longue durée. Également, en plus de participer à plusieurs journées d’étude, colloques et publications d’articles, la doctorante est chargée de cours d’histoire de l’art antique à Lyon 2 Lumière et Lyon 3 Jean Moulin.
Linca Kucsinschi
Doctorant à l’université de Bourgogne, Adrien Frénéat adopte une approche biographique pour caractériser les origines de la notion de Protohistoire. Étudiant Ernest Chantre (1843-1924), pionnier lyonnais de l’idée d’Âge du Bronze en France et en Europe, Adrien interroge ainsi les pratiques savantes d’un pré- protohistorien à la fin du XIXe siècle. Des archives inédites sont considérées en France et à l’étranger, tout comme les sources graphiques et la bibliothèque du savant. Une étude approfondie des activités concrètes d’Ernest Chantre dévoilent “choses banales”, choix éditoriaux, savoir-faire et contours collaboratifs et européens d’une archéologie vécue comme un artisanat du savoir.
Adrien Frénéat
Mathieu Mokhtari est doctorant à l’Université Lyon 3 et à l’Inalco (Paris) où il prépare une thèse sur la naissance de l’archéologie dans la Roumanie du XIXe siècle. Son travail porte sur les circonstances et les enjeux de la constitution de cette discipline scientifique dans le contexte de la formation stato-nationale roumaine où les processus d’instrumentalisation du passé à des fins politique et identitaire battent leur plein. Par ailleurs, sa recherche vise également à mettre en évidence la formation et le rôle des individus qui ont présidé au développement de l’archéologie dans cet espace et à mesurer leur degré d’intégration dans les réseaux intellectuels européens.
Mathieu Mokhtari
Anastasia Aksenova est docteure en histoire de l’Ancien monde (ED 483, laboratoire HiSoMa). Sa thèse, soutenue en 2022, s’intitule Voyageurs et savants russes en Égypte au XIXᵉ siècle. Un aspect du développement de l’égyptologie en Russie (1801-1917). Multidisciplinaire, la recherche aborde notamment l’histoire et l’historiographie de l’égyptologie, l’étude des archives et de la muséologie de l’Empire russe, ainsi que les contacts scientifiques extérieurs dans le domaine égyptologique. Une vaste partie du travail est consacrée aux voyageurs russes et occidentaux au Proche-Orient, notamment en Égypte, et à la perception de l’Altérité. Les prochains projets de recherches, y compris numériques, seront consacrés aux collections égyptiennes sur le territoire de l’Europe de l’Est. Les reconstituer et les représenter interactivement présenterait en effet une valeur scientifique indéniable. La question de l’enseignement de l’égyptologie en Russie, qui reste peu étudiée, présente également un axe de recherche à approfondir.
Anastasia Aksenova
Doctorant en archéologie médiévale en convention CIFRE avec la Ville d’Annecy, Adrien Tourasse (laboratoire ArAr, UMR 5138) réalise sa thèse au sein du musée-château de la ville. À partir d’études archéologiques et d’un travail sur les archives comtales et municipales, l’objectif est de proposer des hypothèses de restitution de l’évolution de l’espace urbain entre le XIVᵉ et le XVIᵉ siècle.
Adrien Tourasse
Doctorante en archéologie préhistorique à Lyon 2. Je suis spécialisée dans la recherche des gestes techniques agricoles et leurs marqueurs culturels dans les sociétés néolithiques en France.
Helena Joao
Doctorant en histoire de l’art moderne à l’Université Toulouse Jean Jaurès (Framespa UMR 5136), Hugo Tardy travaille sur la réception de la sculpture à Saint-Pétersbourg au XVIIIe siècle. Ses recherches s’articulent autour de trois axes : la profession de sculpteur en Russie ; le collectionnisme impérial et privé ; la spatialité et la sémiotique des œuvres sculptées dans la ville. L’observation des usages de la sculpture permet non seulement d’identifier les lieux où se déroulaient diverses activités urbaines (lieux de promenades, de grandes fêtes, de parades militaires, etc.), mais aussi de mettre en lumière l’orientation quotidienne des mentalités des habitants de Saint-Pétersbourg (sociabilité courtoise, démonstration et légitimation du pouvoir impérial). Depuis 2020, Hugo Tardy coorganise une journée d’étude consacrée à la circulation des savoirs autour de la mer Baltique à l’Université de Toulouse.